Les Origines :
Située entre la rue du Moulin, la rue des écoles et la route de Jaunay-Clan à Saint-Maixent, la villa Marguerite est bâtie au lieu-dit « La Couture » sur un terrain acheté par Monsieur Chéri Rat, époux de Madame Bugeant.
La construction de cette maison est attribuée à Monsieur Rat en 1830 pour sa fille Émilie Rat, épouse Beaudeau. Un monument funéraire situé à l’extrémité sud du terrain (vers l’école maternelle Jacques Prévert) porte la mention « famille Rat-Beaudeau ». Ces derniers vendent la villa à Monsieur Mérine qui la vendra ensuite à Monsieur Léon Dumas qui la cèdera à Madame Daniel le 20 juin 1930. Monsieur Edmond Gaufreau, caissier à la Banque de France en région parisienne, achète à son tour la propriété. Toute la famille y résidait le temps des vacances, venant ainsi se ressourcer au pays et « gâter » son vaste jardin, jusqu’au début de la seconde Guerre mondiale qui coïncidait d’ailleurs avec la prise de sa retraite.
Edmond Gaufreau était né à la Payre où ses parents exploitaient une ferme. Monsieur Gaufreau était alors banquier à Fontenay-le-Comte et la maison de Jaunay-Clan fut un temps occupée par des militaires Français de l’École de transmissions de Fontainebleau. Puis, après l’armistice de juin 1940, elle fut le siège de La Kommandantur des occupants Allemands. Monsieur Gaufreau et sa famille purent malgré tout venir habiter définitivement leur maison, les autorités d’occupation leur laissant l’usage d’une pièce et de deux chambres. La maison fut meublée à nouveau, tout le contenu existant ayant disparu pendant la débâcle. Il s’ensuivit une cohabitation parfois difficile. L’entrée était gardée en permanence par une sentinelle allemande et un canon anti-aérien trônait sur la pelouse du côté de l’entrée.
La cave, débarrassée de ses bonnes bouteilles, servait de prison française à ceux que le régime Nazi jugeait indésirables, mais la vie continuait. Les nombreuses fermes du pays jaunaisien complétaient souvent les rations journalières ; le jardin y pourvoyait aussi et la jeune Yvette poursuivait ses études à Poitiers jusqu’au bombardement de la ville en juin 1944 où elle regagna la maison familiale.
Puis ce fut la période de la libération et de l’après-guerre. Monsieur Gaufreau devait encore demeurer dix ans après le mariage de sa fille avec Monsieur Guionnet qui terminait ses études de médecine. 1958 et 1962 virent les naissances des deux filles qui firent leurs premiers pas dans le jardin, puis le passage à l’école qui jouxtait la maison, d’où la maman pouvait surveiller la progéniture s’ébattant en récréation.
Madame Hélène Gaufreau, épouse de Bernard Guionnet, a hérité de la villa Marguerite en 2005. Par la suite, la propriété a été vendue à l’administration qui en a fait le siège de la Communauté de communes du Valvert du Clain. Depuis plus d’un siècle, cette vaste demeure se dresse à la frontière de Clan bourg, dépendant du Clain et de la route nationale Paris-Bordeaux, ainsi que de l’ancien bourg de Jaulnay, plus ancien et rural, qui a vu le jour à l’époque romaine pour s’étendre à l’ouest de nos jours.
La façade nord :
La plus spectaculaire est séparée de la route menant de Clan à Neuville-de-Poitou par un jardin d’agrément conçu pour accueillir les visiteurs. Elle est typique de l’architecture du XIXe siècle. Un perron couvert dessert une partie centrale et un balcon se trouve au premier étage. La façade, construite en tuffeau, une pierre tendre facile à travailler mais friable aux intempéries, est ornée de dessins granitiques. Elle est flanquée sur son côté ouest d’une tourelle à huit pans abritant un escalier en colimaçon qui mène au premier étage à un vaste grenier où l’on peut admirer une magnifique charpente en châtaignier supportant un toit à quatre pans recouvert d’ardoises.
Le plan est très simple : au rez-de-chaussée et à l’étage, un vestibule central dessert quatre pièces à peu près carrées, chaque niveau développant environ 300 m².
La façade sud :
Il est beaucoup plus simple et offre un aspect un peu sévère d’une maison bourgeoise typique de la région. Avec huit ouvertures, il offre une vue dégagée sur le jardin du côté sud. Côtoyant l’ancienne école devenue Mairie, cette demeure contribue à l’embellissement du centre de notre commune. Elle a été acquise par Monsieur Edmond Gaufreau, alors caissier à la Banque de France en région parisienne. Il était originaire de La Payre, où ses parents exploitaient une ferme. La maison avait été achetée à une certaine dame Dumas.