Le domaine, dont le nom a évolué au fil du temps, s’est constitué autour d’une maison forte datant du XIIIe siècle. Il fut la propriété de la famille De Choisy, anoblie à la fin de la guerre de Cent Ans. À l’époque, il s’agissait d’une maison forte.
Une avant-cour entourée d’un mur d’enceinte rassemble les bâtiments d’exploitation et donne accès à une cour d’honneur bordée de dépendances remaniées (l’aile ouest présente encore son aspect du XVIIe siècle). Le château, de forme compacte et allongée, domine une composition classique de jardins en terrasses jouxtant un parc sillonné d’allées en étoile. Transformé à la Renaissance et au XVIIIe siècle, remanié au siècle suivant et continûment restauré, le corps principal du bâtiment conserve d’anciens murs de refend dans sa partie orientale, mais a perdu une aile en retour à l’autre extrémité. Les deux façades, avec un étage carré et un grenier habitable, se distinguent l’une de l’autre : tandis que la façade sud arbore une ordonnance sobre, la façade sur cour doit son aspect monumental à une tour-escalier hexagonale qui remplit une double fonction utilitaire et symbolique.
Cet élément d’apparat, entièrement néo-Renaissance, sert d’entrée principale. La porte, surmontée d’un entablement et d’un fronton décoré d’une coquille, est une reconstitution inspirée de vestiges authentiques présents dans le parc. Le motif de la coquille se retrouve également au fronton des lucarnes. Les aménagements intérieurs portent la marque de la famille Le François des Courtis, notamment dans le salon où la décoration peinte et les lambris sont de style Louis XVI. Les sculptures du trumeau de la cheminée, représentant des outils agricoles, témoignent d’un intérêt charmant pour la physiocratie. Les huit tableaux en camaïeu bleu, encadrés de guirlandes de fruits et de fleurs, mettent en scène avec élégance les quatre saisons ainsi que des scènes champêtres ou galantes, un thème à la mode au XVIIIe siècle.