Rencontre avec un homme passé maître dans l’art de réveiller la nostalgie sans fuir le temps présent.
Un des membres fondateur de l’association Gelnacum en 2009, Norbert Bernier en fut le premier Président.
Il avait apporté de nombreux souvenirs lors de la rédaction d’un des ouvrages écrit par l’association, qui traitait des noms de certaines rues de Jaunay-Clan.
Il avait eu les honneurs de la presse locale en 2011 en préambule d’une exposition de ses tableaux et pour « Les Rues ont la parole » en 2013.
Qui est il?
Issu d’une vieille famille jaunay-clanaise, Norbert Bernier s’est pris tardivement de passion pour la peinture. « C’est à 17 ans que j’ai eu l’idée de jouer du pinceau. J’étais en stage professionnel à Tours et le soir j’allais voir un artiste peintre travailler ». Il adore à un tel point son village qu’il va la faire vivre sur des toiles. Un chevalet, des pinceaux, de la gouache, de l’acrylique… Et voilà notre Jaunay-Clan de jadis qui réapparaît plus vivant que jamais. « Je n’imagine rien. Je reproduis simplement des vues de cartes postales des années 1900 à 1950. ». Lorsqu’il parle de sa passion ses yeux deviennent un objectif et ses pinceaux des révélateurs de pellicules. « J’ai près d’une centaine de toiles représentant tous les coins de la commune et même la maison de mon enfance. Pour le Futuroscope, on verra plus tard…Quand je serais vieux ! »
Un autodidacte envahi par les souvenirs.
Pour compléter sa palette de tableaux, Norbert peint les édifices religieux ou communaux des différentes composantes de la communauté de communes du Val Vert du Clain. Du mouvement de ses pinceaux naissent des églises, des prieurés, des chapelles, des mairies.
Un véritable guide touristique pour les curieux du dimanche. Il dessine par goût et par amour. « C’est un moyen de revivre des sensations, de faire ressurgir des souvenirs chez les anciens et de laisser découvrir aux jeunes ce qu’était la vie autrefois. »L’utilisation de beaucoup de couleurs accentue l’originalité des tableaux que l’on range facilement dans le style naïf. Norbert est un autodidacte. Lorsqu’on le regarde en plein travail et que l’on suit les mouvements de son pinceau, son onzième doigt, la mémoire se réveille chez les uns et l’imagination prend le pas sur la réalité chez les autres. Quand il travaille il est hors du moment présent, il songe et regarde les paysages qui naviguent devant ses yeux, les attrapent et les posent sur sa toile. Il communie avec le passé et communique avec le présent.